Drapeau français

Chaque pays a son étendard représentatif. Chacun a sa propre histoire et sa signification. Aujourd’hui, nous allons nous intéresser au drapeau français. Au même titre que l’hymne national « La Marseillaise » et la devise de la République « Liberté-Fraternité-Egalité »,  le drapeau français constitue un symbole national. Dans cet article, nous allons remonter le temps à l’époque où le drapeau tricolore est né. Quelles sont les significations des couleurs bleu-blanc-rouge. Découvrez ici tout ce qu’il faut savoir sur notre fameux drapeau.

Qu’est-ce que le drapeau français ?

Créé suite à la loi du 27 pluviôse an II, le drapeau que nous connaissons aujourd’hui est l’emblème national de la France depuis le 15 février 1794. D’après la légende, c’était Jacques-Louis David qui l’a dessiné en réponse à la demande de la Convention nationale. L’étendard est évoqué dans l’article 2 de la Constitution française de 1958. Il est aux proportions deux tiers ou 2 :3, c’est-à-dire deux pour la hauteur et trois pour la longueur. Comme vous le savez sans doute, il est constitué de trois bandes égales disposées verticalement dont la bleue, blanche et rouge. Il est utilisé dans les cérémonies officielles (militaires et civiles), et présent auprès de tous les bâtiments publics.

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Retour à la révolution française

Il faut savoir que la véritable histoire autour de la naissance du drapeau tricolore reste floue. Ce manque d’éclaircissement a donné libre cours aux diverses légendes. Pour tenter de connaître l’origine du drapeau français, il faut donc remonter à la révolution française de 1789. C’est l’époque où on a adopté les trois couleurs « bleu-blanc-rouge ».

La cocarde précédait le drapeau tricolore sous la forme de la Marine de guerre. Les insurgés parisiens s’affichaient avec une cocarde bleu et rouge reprenant les couleurs de la ville de Paris. En 1789, il y a eu la mise en place de la garde nationale pour se prémunir contre les débordements de la foule. Le général La Fayette était le commandant de cette milice. Ce dernier a eu l’idée d’ajouter le blanc à la cocarde. Cette couleur représentait la monarchie. D’après l’histoire, La Fayette a obligé Louis XVI à porter la cocarde tricolore lors de sa venue à l’Hôtel de Ville de Paris. Cela s’est passé trois jours après la prise de la Bastille.  

Ainsi, le bleu et le rouge entouraient le blanc. Par cela, les révolutionnaires voulaient montrer au roi que le peuple souhaitait rester uni et que lui n’était plus le seul à prendre les décisions. Depuis lors, on remarque souvent l’association des trois couleurs. Bleu et rouge symbolisait l’unité, et le blanc représentait le royaume de France.

Vers 1790 lors de la saison d’automne, l’Assemblée constituante décide que les navires de commerce et les vaisseaux de guerre français doivent disposer d’un pavillon doté de trois bandes verticales. Le rouge se trouve à proximité de la hampe portant l’étendard, le blanc au centre et le bleu après. On a opté pour le sens vertical pour se différencier du pavillon néerlandais avec les mêmes couleurs mais disposées à l’horizontal. La forme définitive du drapeau tricolore est alors acceptée le 15 février 1794.

Des menaces à l’encontre du drapeau français

Le drapeau tricolore a connu une histoire mouvementée. En effet, quand la monarchie a fait son retour en 1814 à 1830, le pavillon a malheureusement perdu son bleu et son rouge. Seul le blanc royal y restait.

Mais les choses ont changé les 27, 28 et 29 juillet 1830. C’était avec fierté que le bleu-blanc-rouge a réapparu sur les barricades des Trois glorieuses. Il était utilisé comme signe de ralliement républicain face à Charles X. Louis-Philippe était d’accord pour le retour du drapeau tricolore en proclamant : « La nation reprend ses couleurs ». Toutefois, le drapeau français ne sera pas en paix pour autant. L’histoire se poursuit.

En effet, le 25 février 1848, suite à la proclamation de la République, les insurgés voulaient un drapeau entièrement rouge. C’était Alphonse de Lamartine, poète et homme politique à la fois, qui a sauvé le drapeau tricolore. Sortant de l’Hôtel de Ville, il s’est présenté devant la foule et a su trouver les mots pour préserver le drapeau français. Ses discours font partie des plus percutants de l’histoire. En résumé, il a rappelé que le drapeau tricolore représentait la moitié de la force extérieure de la France. L’Europe connaissait seulement le drapeau de ses défaites et de nos victoires dans le drapeau de la République et de l’Empire. Le drapeau de France symbolise nos triomphes et notre prestige. Il crée un sentiment de terreur chez les ennemis. En revanche, un drapeau rouge n’a rien de tout cela. On le percevra juste comme le drapeau d’un parti.

Honorer le drapeau français

Après avoir connu tout ce par quoi notre drapeau est passé, vous devez comprendre l’importance du respect de notre drapeau tricolore. Un certain nombre de gestes est jugé comme irrespectueux envers le drapeau national. Entre autres, il est défendu de le tenir à l’envers, de cracher dessus, de le traîner par terre, de le déchirer ou le brûler. Tout préjudice causé contre le drapeau français est sanctionné par une amende de 1 500 € sur l’ensemble du territoire.

 

C’est quoi le pavoisement et la mise en berne du drapeau français ?

Le pavoisement des édifices publics se fait à l’occasion des cérémonies commémoratives officielles comme la fête nationale. Sous l’instruction du gouvernement, le préfet invite les communes à procéder à cet acte. En règle générale, seul le drapeau tricolore devra être arboré sur les bâtiments publics lors de ces moments. Cependant, le pavoisement des édifices aux  couleurs de l’Europe est envisageable à condition que le drapeau français soit également présent.

Il est à noter qu’aucun texte législatif ne réglemente le pavoisement des édifices publics. Néanmoins, le Premier Ministre, par l’intermédiaire du secrétariat général du Gouvernement, a le droit de donner des instructions aux ministres pour le pavoisement des bâtiments publics.

Quant à la mise en berne du drapeau français, cette pratique est décidée dans des situations particulières, un deuil national notamment ou une tragédie (en France ou à l’étranger). La décision revient au gouvernement. Mais les préfets et maires peuvent également y procéder en cas de décès d’un élu local par exemple. La mise en berne auprès des entreprises peut être décidée par les dirigeants de ces dernières. Pour rappel, mettre en berne un drapeau consiste à le baisser à mi-hauteur de son mât.